Prologue

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  Il s'agit d'une fantaisie, longue, en trois parties, d'inégale longueur, mais sans conflit particulier entre elles. Elles s'entendent bien et se vont à ravir.   
  Il ne s'agit pas d'un roman, l'affaire n'est pas si sérieuse. Ce n'est pas non plus une autofiction, ou une autobiographie, ou une auto-moi-même. Un documentaire, écrit, suffirait pour cela. Tout y est imaginaire. Il resterait alors à vivre tout ça.  
   Un couple, disons un amant une amante — surtout pas une maîtresse, il serait alors un maître, ce qu'il ne veut pas. Tous deux écrivent. Elle, des lettres, pendant ses voyages. Lui, un journal, d’aucun voyage ; chez lui. De sa chambre, son bureau, son lit, ses toilettes, peu importe.
  Une troisième personnalité est présente, que l’on ne voit jamais, — et l’on ne voit pas plus les autres, puisqu’ils sont écrits —, et qui dialogue avec l'amant — l'amante toujours en voyage — sur tout et n'importe quoi, la pluie et le beau temps aussi. Dans une conversation, tout peut s'y mélanger. Dans la vie le beau temps vient très peu avec la pluie. C'est souvent l'un ou l'autre. Et si cela arrive, la nature se défend et bande un arc, en-ciel. C'est ainsi.
  Une lettre suit une entrée du journal ou un dialogue, etc.
  Quelques personnages. Un journal, des lettres et des dialogues, des fruits, des légumes, du fromage et du vin, rouge et blanc. Il y a aussi un peu de place aux fefesses, et à quelques verges, mais pas 11000 non plus. Oh ! 11000 c’est un chiffre comme ça, j’aurais pu dire l’infini, ou 16 par exemple, mais le voisin monsieur Ionesco a déjà choisi 16, dans sa leçon particulière.  
   Ils écrivent en français. Mais s'ils étaient nés en Corée, la fantaisie serait coréenne. L'un et l'autre aussi, coréens. Et traduit en italien, ils seraient alors italiens.  
  L'ensemble a été écrit entre 2004 et 2011, juste après midi le 20 février, entre un maté et quelques jolis petits gâteaux, fourrés au Dulce de leche — c'était à Buenos Aires —, et tous les jours qui ont suivi, plutôt dans l'ordre, mais pas toujours à Buenos Aires. Il y a eu Paris, Londres beaucoup, Senones, Saint-Pétersbourg parfois. 
  La lecture doit se faire tranquillement, sans hâte, mais sans pour autant s'attarder sur une phrase à cause de son écriture un peu particulière. La laisser de côté si nécessaire. Elle est comme une nouvelle personne que l'on vient de rencontrer avec qui l'on a peu d'affinité, et que plus tard peut-être l'on rencontrera de nouveau. Les affinités seront meilleures, ou pas. La lecture sera alors plus fluide, ou pas.

Quatrième de couverture

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    Aujourd’hui pourrait s’être différencié de la journée d’hier et du balbutiement de nos envies ce matin propice à la lecture de ses lettres qu’elle m’envoie quand elle a souvent du temps ou n’est pas trop pressée, nos positions allongées d’hier et d’aujourd’hui si peu éloignés il n’est cependant pas trop tôt à cette heure hivernale de l’Angélus et des flocons s’éveillant. Il n’est pas non plus trop tard à ce moment nouveau de nos éveils et salutations du jour, la neige est ici plutôt patiente et les flocons tombent souvent petit à petit et rarement d’un seul coup, il n’y avait simplement à l’aube au réveil rien qui ne fût si différent du matin d’hier ou d’avant-hier et il n’y avait pas non plus de différence à l’heure imprévue à laquelle notre ami matinal nous a rendu sa visite, pour ne rester que le temps d’un café comme souvent aux jours d’hiver ou d’automne après avoir ou avant d’avoir couru. Il va souvent courir au parc attenant parce qu’il a aussi souvent le plaisir d’un long échange et toujours beaucoup de choses à dire et à écouter. Il avait aujourd’hui beaucoup plus à écouter mais nous n’avions pas beaucoup à dire.

Roman

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journal

aujourd’hui devrait être une journée plutôt calme à cueillir quelques framboises le long du chemin ou un peu plus tard à plier les draps secs elle à moitié pensive comme hier matin le regard au sommeil, et moi comme quelques fois déjà assis sur la couette à trier les caleçons et chaussettes et quelques-unes légèrement trouées de l’usage et la qualité d’un tissu commun, après qu’elle a mis le pain dans le four à griller au moment où un ami passait devant la maison comme souvent les matins quand il va au parc attenant, marcher se promener mais sans hâte, et comme la nuit d’hier avait été savoureuse elle aurait aimé une seconde nuit aussi savoureuse ou un peu plus mais la journée n’avait pas été la même que la journée précédente et notre ami matinal n’était pas venu aussi tôt que d’habitude ce matin il n’est pas venu du tout ou du moins pas encore, nous pensions à lui au moment d’être interrompus par le parfum du café qui commençait à couler, la cafetière est nouvelle et le parfum étant différent il faut s’y habituer,

  cet après-midi le plaisir d'une relecture, ajournée plusieurs fois de ses lettres et du confort de mes souliers, qu’elle m’avait achetés un matin de l’automne à l’hiver approchant, après avoir croisé un ami qui lui aussi venait d’acheter des souliers qu’il

     — des chaussons ?
     — non des souliers !
     — montre !
     — voilà !
     — waouh !

préférait appeler soulier que chausson, sans raison précise mais il aimait la sonorité du mot,

  le soleil était ce petit matin propice à une promenade elle était au lit à m’écouter, écouter le goutte-à-goutte du café et du parfum volant,

  il y aura aussi le renouvellement de nos envies, un peu comme hier où notre volonté s’accordait aux renouvellements de nos confiances et complicités, qui pourraient aussi bien être de nos habitudes et plats au four,

  et acheter quelques recettes printanières, que l’on pourra manger au parc s’il y a des papillons et quelques fleurs, comme c’est indiqué dans la recette bien qu’ils ne disent jamais rien sur les couleurs des papillons, seulement que le plat est à manger plutôt en avril et là où il y a des fleurs, avec parfois le soleil qui les éclaire ou les rend plus visibles et scintillantes,

  les recettes où nous avons l’habitude d’être pourront prendre une autre habitude, ou être l’habitude de quelqu’un d’autre,

journal

aujourd’hui comme au jour long d’avant-hier nous devrions terminer le tri des haricots selon les tailles et poursuivre le cheminement de nos pensées ce matin où nous allions gaiement quelques écureuils grignotaient au parc, personne n’allait en sens inverse et nous rigolions de nos grands pas. Il ne sera pas bien plus commode ce soir de dormir qu’hier au soir l’orage sera encore sur les toits mais nous rêverons longtemps, la lune le sait si bien,

  à l’exception de quelques olives noires et fruits secs ce matin nous avions aussi deux tartines et confitures, une tartine au beurre et miel et l’autre au chocolat comme de nombreux autres matins de l’année le café est toujours aujourd’hui chaud dans la cafetière même s’il est nouveau et la journée devrait être bien remplie mais différemment,

  selon nos besoins quelques gourmandises et allées venues, à travers la ville ou la forêt voisine il y a souvent des champignons et puisque nous avons souvent le temps nous y allons aussi souvent,

  d'ici à ce soir nous verrons si l'un a l'envie de fruits quelques légumes ou lait cru, de toute façon de vache qu’elle achète souvent en bouteille par paquet de cinq, il y a deux fermes à vaches et les chèvres sont ici plutôt rares,

  notre amie matinale arrive parfois tôt mais jamais trop tôt, rarement avant le chant du coq qui se réveille à une heure assez régulière après le soleil même s’il y a des nuages et nous réveille ensuite, le café parfois coulant elle nous prépare le petit déjeuner encore au lit souvent quand elle arrive, comme la cuisine est proche nous pouvons parler et écouter, nous nous voyons ensuite,

lettre

  ce soir assoupie, repense souvent au livre de nos amis et ce voyage au sud où nous étions toujours, peut-être pour en avoir lu quelques pages en partie en ville et au retour, à la fraîcheur matinale des bancs au soleil à peine effleuré de mes lectures ou pluies fraîchissantes, ici quelques moments intimes et parfois refusés de nos circonstances, et d’autres aux sensations partagées des parfums, la montagne y est fréquente, et nos plaisirs au pied des arbres et poissons crus, ou parfois au bout des branches, à faire guili-guili, le cerisier n’est plus en fleur, les pétales couvrent le sol, quelques arêtes s’y mélangent, et quelques feuilles vertes sont sur l’eau comme de petits tapis, sommes ensuite restés au ciel ouvert, parfois isolé d’images furtives et anciennes, simples moments de nos rencontres ou divers de mes années, et puis cela me donne envie d’aller au désert à cette sensation du chaud et de l’immense, nous allons demain au nord où quelques pierres endormies s’y proposent, le froid y est obscur et ces pierres insoumises nous orientent ici parfois, toute lecture à la nécessité d’une lenteur, ce matin quelques feuilles un peu jaunes, te vois demain au silence

journal

aujourd’hui bien tôt s’est prolongé le clair de lune où nous étions joyeux de nos ententes,

  notre café était lui beaucoup plus tôt dans la cafetière heureusement électrique que nous avait conseillée notre amie matinale et nous en étions convaincus, le soleil se levait alors,
    
  nous attendions ce matin quelques amis il y avait pain frais et croissants chauds mais ils ne sont pas restés longtemps ils avaient à faire,

  elle ira ce soir au jardin et nous nous reverrons il y a de belles courgettes en ce moment les petits pois sont presque ronds, et les courgettes ont du vert sur les côtés,

  les journées sont ici étendues, peut-être parce que les chemins sont très longs, ou que mes pas sont petits, et comme elle rentre demain, mes pas seront alors plus longs,

lettre

  cette heure hivernale, la pluie ne cesse et la faim m’estime, aurions besoin ici de quelques légumes adoucis, et d’un pain consistant, la cheminée est agréable comme tu peux le penser ou l’imaginer, il y a souvent quelques flammes isolées et drôles à voir, elles sont comme flottantes à l’écart des autres, mais ne restent pas plus ou moins longtemps, une en particulier était seule et rapide, et peut-être ainsi mieux disparue que constante, je ne suis pas sûre que la cheminée s’y accommoderait, et la maison pas plus, à la différence des fleurs ici qui s’accommodent assez bien de nos rires festoyeurs, et qui éclosent souvent plus vite pour cela, au jour prochain de notre rencontre

journal

encore une agréable nuit à rêver des champs et plats au four, assez bien cuits selon les plaisirs ou préférences visuelles, parfois olfactives elle a une imagination légumière depuis peu le café était agréable à l’aube notre amie matinale était passée, prendre un petit déjeuner la lune était presque ouverte, et nous tous souriants, comme sur la photo de l’étagère à droite en entrant et la seule que nous ayons de nous deux, notre amie l’avait prise un matin d’hiver il y a longtemps, après s’être levée très tôt beaucoup plus tôt qu’à l’habitude pour nous surprendre au petit déjeuner, toujours vive et printanière, d’où nous étions allés ensemble au Café Chic, quelques clients étaient déjà au café journal et discussions notre amie nous regardait nous préparer face au coucou l’oiseau va sortir 

journal

enfin reposé d’une envie commune elle est sortie déjà, suis allé avec notre amie au marché où les fruits sont bien ronds depuis ce matin, elle n’a rien acheté il n’y avait aucun œuf, et comme il faisait beau nous pouvions parler sans mesure,

  notre amie est venue très tôt avant que nous partions nous raconter quelques histoires, souvent les jours d’hiver et froid impossible à des heures où notre sommeil est plutôt à la rêverie qu’au chant du coq et où le soleil approche, nous étions au café tartine à l’abricot elle allait au parc à l’aube le soleil était chaleureux, accompagner sa vache qui est aussi matinale et ramasser quelques marrons et coquelicots, 

  il fait ici très froid lorsque les gants sont nécessaires et les écharpes à tous les nez qui sont parfois rouges malgré la laine,

  et même les chaussettes, encore sur le lit prêtes à être triées selon les nouvelles ou usées, sont doublement nécessaires,

journal

ce soir le vent sera assez calme, plus calme que cet après-midi au parc attenant les enfants jouaient et il y avait beaucoup d’oiseaux, elle est encore en montagne pour quelques jours et plus, la chaise est confortable. Les voisins sont partis déjà, tout l’après-midi près de la fontaine avec leur fille comme souvent, aujourd’hui à gauche à goûter de la confiture peut-être de fraise, un peu loin pour voir la couleur, nous en faisons tous les ans. D’abricot aussi. Il fait beau ce jour. Nous nous rencontrons souvent au parc par hasard près de la fontaine, ou du bouleau et elle y va parfois en même temps que moi aussi mais nous arrivons souvent plus tôt que nos amis et nos hasards ne s’accordent pas toujours,

  notre vie commune appréciable et pleine de petits mouvements et propos éparpillés aux par-ci par-là de notre quotidien, et du quotidien de nos amis et moments aussi divers, éparpillés aux par ici ou là-bas de leurs journées, et coins petits coins de leurs allées et venues, mélangées aux nôtres lorsqu’elle est là et que nous sommes ensemble tous les deux,

lettre

  au thé ce midi seule, n’ai pas eu la chance aujourd’hui de nos mémoires et si malléables, s’y est oubliée l’aventure, et certains moments n’ont parfois pas d’audace à partir, le jour sera passé et pourtant sera, au retour de nos allées, chacun s’y trouvera où nous pourrons convenir de quelques soirées, nous avons parlé sûrement hier encore au matin, belle impression des pierres et bois vieillis, en chemin nous imaginions un moment l’humanité fermant les yeux pendant une heure, peut-être que tout disparaîtrait, la rue est très vieille et longue de présences successives, et puis l’humain y a son temps, oublie la dernière soirée et ne sois pas dans leurs considérations ils sont jaloux et pas toujours actifs, promène-toi un temps résolu, espère ton plaisir prochain

journal

après dîner au dessert sans fatigue et partagé d’où nous irons encore, au sourire et rire de toutes les sortes, souvent quand nous sommes au Café Chic à des heures différentes parfois peu coutumières, et quelle que soit l’humeur disons plutôt positive nous sommes toujours au jeu des constances et circonstances aussi disponibles à sortir et boire un café un verre quelconque, nous y étions ce matin assez tôt le coq avait à peine chanté mais toutefois,

  les clients allaient venaient, l’orage était aux fenêtres et le plaisir à nos tasses, quelques croissants tartines au beurre et confiture elle allongée ce soir sur le lit à me regarder m’endormir à moitié éveillé mon regard ici seul à ses jambes, ce matin très tôt grand-mère était venue au petit déjeuner nous attendre, toujours matinale pour aller au Café Chic elle était très enjouée, papi avait certainement été en forme et nous dormions sans repos,

  encore à la lecture et relecture de toutes ses lettres et du confort toujours identique de mes souliers, achetés un matin tôt qu’après avoir vu les mêmes elle voulait me voir porter, sa jambe un peu plus au regard, allongée près de son autre jambe ou disons pas trop loin, à lire le journal qu’elle lit déjà depuis le levé du jour, le voisin est passé très tôt avec la vache et sa cloche,

  nos humeurs étaient aujourd’hui différentes, peu favorables à la discussion, et peu favorables tout simplement, ce soir sera peut-être meilleur, comme souvent quand le temps passe, et que l’un sait que l’autre est responsable, ou que l’autre sait que l’un est aussi responsable, un peu, avec toutefois une différence et légère, savoir qui, de la poule ou de l’œuf a précédé. Hi-han hi-han !

lettre

au matin ici prolongé, sommes allés hier indécis du jour passé et longues attentes, chacun voulait sa raison et passagère idée, nous avons préféré l’une ancienne des montagnes voisinantes, la végétation plus infidèle mais plus intrigante aussi, les obscurités y sont nombreuses et la découverte imprécise, puis étions au soir à l’écoute de timbres subtils, une symphonie courte et assez moderne à quelques intimités sonores, l’écoutions au matin ce jour d’hier, retournons ce soir à la même écoute au public, peut-être un repas coutumier puis un café entre amis, la terrasse est toujours profitable accompagnée de chacun et des amitiés découvertes, il était là aussi un peu rustre à son regard, et peut-être simplement inaccoutumé, t’écris plus tard éveillé

journal

ce matin après que le pain a commencé à griller nous avions plus envie d’un café croissant chaud, la boulangerie n’était pas encore ouverte et nous dormions à nouveau, le café avait peut-être déjà coulé ou il coulait encore au moment où le coq chantait, et il coule peut-être encore en ce moment mais le coq ne chante plus et le pain est déjà prêt tartiné dans nos mains,

  nous aurions pu sortir aller boire un verre au Café Chic, d’où l’on entend aussi souvent le chant du coq, moins fort comme il tourne toujours le dos au café, et plutôt calme si le renard est dans le coin,

  à l’aube il était pleine voix, le café était très chaud et le soleil peu présent, nos corps assoupis chacun était à

     — bûnûnûnûnûn bdêûêûêûêûêûx btrôîôîôîôîôîs!
     — plouf!

la rêverie à compter les moutons qui essayaient de sauter par-dessus la barrière,

  sa petite culotte encore un peu par hasard sur mes souliers nous pourrions être à nouveau à la cuisine au plat au four à nous regarder discuter, à midi où nous y étions déjà quelques oiseaux chantaient et nous allions bien vite à parler, assis l’un face à l’autre plutôt de profil le plat au four entre chacun les parfums titillaient nos narines, nos estomacs prêts à en profiter autant que nos palais,

  ce soir nous allons peut-être écouter un concert, pas mal non !

journal

le soleil encore à nos fenêtres pour quelque temps, avant que n’ait complètement coulé le café, elle vient d’aller à la boulangerie et devrait aussi passer chercher quelques carottes et olives vertes, la nuit approche et toujours à ma table à moitié endormi, moment souple et si souple de ma conscience déjà enveloppée dans ma couette,

  ce midi était partagé entre quelques champignons puis un café, depuis un mois ou deux déjà d’une cafetière électrique et programmable. Bien sûr elle ne l’avait pas achetée en prévision de nos matinées au lit et de notre nuit passée mais il est certain qu’elle avait eu raison de le faire, elle avait eu aussi raison de l’acheter déjà électrique, et a toujours raison aujourd’hui de l’avoir fait,

  encore quelques gouttes de café tombantes et le plaisir prochain d’une tartine grillée même si le grille-pain n’est pas programmable mais il est au moins électrique, et il n’est pas le seul appareil électrique non programmable de la cuisine mais le seul à avoir le clic et petit clic du pain remontant et grillé, les parfums arrivent jusqu’ici parfois en même temps que notre ami matinal, qui avait eu ce matin le plaisir de quelques pruneaux après avoir couru, même s’il n’avait pas eu celui de nos échanges et conversations, nous n’étions pas à la parole et elle n’était pas plus à nous à vrai dire, il a ensuite repris son chemin là où il l’avait laissé, 

  nous étions plus à l’envie d’un bain et quelques livres, à l’aube ou après le dîner. Quelques nuages mais rien d’important,

lettre

ce matin suis allée au jour à venir, la même tranquillité raisonnée d’hier et d’avant-hier, une longue marche et que dire ceci dit d’autre que vouloir, tout s’active et le besoin, les circonstances s’éloignent et se consument, attendions la lune en soirée comme au jour de chaque automne, et si tôt réveillée d’une nuit à peine aux rêves, j’étais à la pensée au moment de cette photo sur l’étagère et drôle de sa prise, nous pourrions la retirer même si elle est la seule que l’on aime voir, ce calme du matin souvent étreignant prolongé de quelques thés et nuages au repos, la chaleur est dans les airs mais l’automne approche et les bonnets avec, dehors la nuit est gouvernée

 

 

Premier dialogue

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Publication

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Le roman est publié dans un recueil, qui comprend :

imprimé à 100 exemplaires, numérotés, aux éditions Clément Courrèges, en vente à 20 €.

  Disponible à la boutique de la Savonnerie de la Principauté à Senones, ou sur commande.